La newsletter de Louise Aubery

La newsletter qui élève les esprits et adoucit les cœurs ✨ Une fois toutes les deux semaines.

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Par Louise Aubery
10 mars · 3 mn à lire
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La "crise du quart de siècle"

La newsletter qui élève l'esprit et adoucit les coeurs ✨

J’ai 26 ans.

Depuis un an, je suis entrée dans un nouveau quart de siècle - et cette réalité m’a beaucoup plus angoissée que ce à quoi je m’attendais. Jusqu’à présent, j’avais eu le privilège de pouvoir avancer dans la vie sans trop me poser de questions; j’ai passé ces vingt-cinq premières années à me construire. C’est une phase de vie qui est faite pour apprendre, et comprendre, le monde qui nous entoure.

Mais arrivée à 25 ans, même si tu n’as pas encore tout compris, l’heure est venue d’agir. Tu es désormais responsable de ta propre personne, et même si tu as encore du mal à te considérer comme un adulte, c’est ainsi que tu es perçue aux yeux du monde. Tu dois prendre des décisions, expérimenter, regretter; tu as suffisamment d’expérience pour devoir te débrouiller seule mais pas assez pour vivre avec sérénité. 

Alors tu essaies, tu rates, tu te questionnes; tu essaies d’apprendre des autres, et de comprendre comment les autres font pour y arriver. Et tu découvres une réalité jusqu’alors insoupçonnée : en fait, personne ne sait vraiment ce qu’il fait. Il y a quelque chose d’à la fois salvateur et angoissant dans cette réalisation.

Angoissant, parce qu’on réalise qu’il n’y aura jamais de mode d’emploi, et qu’on doit accepter l’incertitude; salvateur, parce qu’une fois qu’on relâche l’illusion du contrôle, on peut se concentrer sur le seul vrai objectif que l’on peut maîtriser : faire de son mieux.

Il y aura des doutes, il y aura des erreurs; mais à partir du moment où l’on considère la vie pour ce qu’elle est, à savoir non pas une course où le premier arrivé reçoit une médaille, mais une quête d’apprentissage, on parvient à la prise de conscience qui est surement la plus importante d’entre toutes : on ne peut pas rater si on a appris.

Alors si vous êtes paralysé par le doute ou la peur, je vous laisse avec ce mantra que je chérie précieusement : faire de son mieux, que peut-on vraiment exiger de plus que cela ?


Prendre du recul : The Perfectionism Trap par Josh Cohen

À une époque où nous sommes de plus en plus poussés à se comparer les uns aux autres, à vouloir ce que l’on n’a pas où à fantasmer un idéal inaccessible entretenu par ce que l’on voit en ligne, l’article The Perfectionism Trap de Josh Cohen pour the Economist propose une analyse passionnante d’un des plus grands freins à notre bien-être et notre paix mentale.

Perfectionism : makes for a thin life, lived for what it isn’t rather than what it is

Vivons-nous à l’époque des jobs inutiles? : Bullshit jobs de David Graeber

Dans cet essai aussi drôle qu’éclairant, l’anthropologue David Graeber développe la théorie des “bullshit jobs” ou emplois inutiles. Avec la tertiarisation de l’économie il analyse l’éclosion d’emplois qui n’ont pas de sens voire qui peuvent s’avérer nuisibles pour la société ! “Un job à la con est une forme d’emploi rémunéré qui est si totalement inutile, superflu ou néfaste que même le salarié ne parvient pas à justifier son existence, bien qu’il se sente obligé, pour honorer les termes de son contrat, de croire qu’il n’en est rien.”

Naviguer dans la crise du quart de siècle : Deep Dive with Ali Abdaal avec Jemma Sbeghen

Dans cet épisode du podcast Deep Dive with Ali Abdaal, le podcasteur anglais reçoit Jemma Sbeghen pourparler de la crise du quart de siècle. La multiplicité des choix auxquels on doit faire face, les amitiés, les relations amoureuses ou encore la mise en place de barrières saines. Un épisode qui donne matière à réfléchir et permet de prendre du recul sur une période de la vie qui peut être angoissante.

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Les recos de Victoire Tuaillon :

  • La Bande-Dessinée Ils abusent grave de Erell Hannah

  • Le roman Après le monde d’Antoinette Rychner

  • Un podcast à soi par Charlotte Bienaimé produit par ARTE radio

Victoire Tuaillon est une journaliste, podcasteuse et autrice à qui l’on doit notamment le podcast Les Couilles sur la table sur les masculinités. Vous pouvez l’entendre au micro d’InPower juste ici.

Dans chaque numéro, je vous propose un nouveau débat autour duquel réfléchir. Avant de vous poser la question de la semaine, voici quelques uns de vos courriers suite à la dernière newsletter, qui posait la question suivante : faut-il se forcer à lire?

Personnellement, je pense qu'il faut s'obliger à lire, du moins au début. J'avoue adorer lire mais seulement quand mon livre est déjà ouvert (…) En fait, j'adore lire du moment que je suis prise dans l'histoire. 

Julia

Lire c'est prendre du plaisir, si ça n'en ai pas un alors ce n'est pas la peine. Mon opinion c'est donc de s'écouter ! Et peut-être que le problème n'est pas de lire mais de trouver un livre pour lequel on attend toute la journée de pouvoir être tranquille pour le lire (et ça, c'est pas évident !). 

Aurélie

Pour moi, ce sont les moments de vie qui font que la lecture peut devenir une contrainte ou un plaisir et que, oui, il faut savoir s'écouter et se forcer aussi.

Axelle

La “crise du quart de siècle” ça vous parle ?

Comme je vous le disais en édito de cette Newsletter, le cap des 25 ans a marqué le début d’une période de remise en question pour moi : suis-je au bon endroit ? Est-ce que je ne suis pas en train de passer à côté de quelque chose ? Quelle serait ma vie si j’empruntais ce chemin, plutôt que tel autre ?

Alors je serai curieuse de savoir si vous aussi vous l’avez vécu, et comment ça s’est manifesté.
Traversez-vous cette période en ce moment même ? Ou l’avez-vous dépassée, et qu’est-ce qui vous a aidé ?

J’ai hâte de vous lire et je partagerai certaines de vos réponses dans la prochaine newsletter.

xx Louise