La newsletter de Louise Aubery

La newsletter qui élève les esprits et adoucit les cœurs ✨ Une fois toutes les deux semaines.

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Par Louise Aubery
25 févr. · 2 mn à lire
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Je n'arrive plus à me concentrer.

Vous vous souvenez de l’époque où l’on pouvait jouer pendant des heures, sans être distrait par des notifications, des vidéos de chiens trop mignon ou de pâtes aux dix-huit fromages ? Moi non plus.

Vous lisez encore ?

Lire est très certainement ma plus grande passion.

Je me souviens, un jour, aller en visite annuelle chez mon médecin généraliste, je devais avoir 8 ou 9 ans ; à sa question, “Alors Louise, combien de livres as-tu lu cette année ? 8 ? 10 ?” je me souviens lui avoir répondu, outrée, que j’en avais lu plus de 50.

La lecture a toujours été pour moi un moyen privilégié d’apprentissage, d’une part; d’évasion, d’autre part, lorsque la réalité devient trop douloureuse.
Pourtant, si mon médecin devait me poser la même question aujourd’hui, je serai bien en peine de lui répondre. J’ai lu, oui, mais presque uniquement dans le cadre de mon travail, de mes recherches ou tout autre but de production.

À quand remonte la dernière fois que j’ai lu, pour le simple plaisir de lire ?

Bien qu’il serait tentant de tout mettre sur le dos de la société hyperproductiviste, ce serait en réalité réducteur. Car le Mal (oui, avec un grand M !), réside en réalité ailleurs : il réside dans l’effondrement de notre attention. Le terme “effondrement” peut paraître excessif, mais c’est je pense le terme qui décrit le mieux le phénomène à l’oeuvre dans notre société. À l’heure où la distraction est accessible à portée de clics, où le divertissement fait rage, notre capacité de concentration s’amenuise à une vitesse inquiétante.

Rien qu’en écrivant cette Newsletter, j’ai envoyé 3 messages, consulté mes emails, checké Instagram et TikTok.

Pourquoi lire un essai ou un roman lorsque l’on peut scroller indéfiniment et fuir, même momentanément, le flot de ses pensées ? Notre cerveau n’aime pas l’effort - on en parle dans l’épisode qui sort la semaine prochaine sur InPower avec le seul et l’unique Joël Dicker - pourtant, c’est de par ces efforts qu’on le muscle et qu’on le nourrit. Or, aussi distrayant que soit le fait de scroller sur les réseaux sociaux, je ne ressors pas toujours plus intelligente grâce au contenu que j’ai pu consommer, loin de là. Après avoir lu, en revanche, je ressors toujours grandie; que ce soit dans mon imaginaire, ou dans ma réflexion.

Alors je me suis dit qu’il était temps de lutter contre ce phénomène. Que le constater ne suffisait pas; et qu’il fallait agir.

Avec cette Newsletter, je souhaite renouer avec le plaisir de la lecture, de l’écriture, renouer avec le temps long. Passer un peu moins de temps à consommer dans le vide, et un peu plus à nourrir des réflexions et par la même occasion développer les échanges avec vous dans un format où vous pourrez également réagir et interagir !

Du baume au coeur avec les chroniques Modern Love du New York Times

Chaque semaine, une chronique adaptée d’une histoire intime. Les chroniques ont donné naissance à un podcast, un livre, une série télé. Sous le format de récit à la première personne les récits partagés nous plongent dans la vie sentimentale d’inconnus dont les histoires banales, atypiques ou extraordinaires ont toutes quelque chose à dire de notre façon d’aimer, de notre humanité et ça fait du bien !

Questionner la place des femmes dans la fiction avec Alice Zeniter

Alice Zeniter propose une vraie réflexion sur la représentation des femmes dans la fiction. Dans son génial Je suis une fille sans histoire elle s’attaquait à la figure du héros en déconstruisant nos représentations stéréotypées des personnages de femmes “Une bonne histoire aujourd’hui encore, c’est souvent l’histoire d’un mec qui fait des trucs. Et si ça peut être un peu violent, si ça peut inclure de la viande, une carabine et des lances, c’est mieux…”. Dans Toute une moitié du monde elle poursuit ce travail en questionnant son expérience d’autrice et de lectrice, c’est drôle et brillant!

Une exposition immersive à la Philarmonie - En Amour

Adrien M et Claire B est un duo d’artistes numériques qui travaillent sur des expositions et des performances interactives. Ils proposent des formats fun et innovants qui donnent envie de pousser les portes des musées et des salles de spectacles même quand on y est pas habitués ! En Amour, leur dernière exposition, c’est à la Philarmonie de Paris où vous êtes invités à interagir avec l’ Idéal pour une sortie entre copines, un date ou juste un moment pour soi un peu hors du temps.

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La reco de Baptiste Beaulieu : Le gardeur de troupeau de Fernando Pessoa

C’est le recueil que j’achète à des amis quand ils ne vont pas très bien.

Faut-il se forcer à lire ?

S’il y une chose que j’apprécie dans la vie, c’est le débat d’idées. C’est ce qui nous permet de nous remettre en question, de questionner nos croyances, d’affiner nos convictions.

Dans chaque numéro, je vous proposerai un nouveau débat autour duquel réfléchir, et cette semaine, j’avais envie de vous poser la question suivante : faut-il se forcer à lire ?

J’ai toujours du mal à trouver l’équilibre entre discipline et plaisir; mais force est de constater, à l’ère de l’économie de l’attention, que malgré mon amour pour la lecture, si je ne m’impose pas une forme de règle - lire 15 minutes chaque soir avant de me coucher - j’ai tendance à délaisser cette activité au profit d’une autre, plus divertissante.

Mais doit-on allier la contrainte au plaisir ? La contrainte serait-elle un moyen d’y accéder, ou devrions-nous au contraire simplement s’écouter ?

J’ai hâte de lire vos retours, et j’en partagerai certains dans la prochaine édition de la Newsletter !

Prenez soin de vous,

xx Louise